Les douze voix de mon panthéon

Ce modeste ouvrage n’a qu’une prétention. Nommer les divas qui ont structuré une bonne part de ma sensibilité musicale, les faire découvrir, et peut-être aimer. Disant cela, qu’on retienne que là est la raison de ces choix qui ne peuvent que demeurer fondamentalement subjectifs. Mais je vais naturellement plus loin que la simple mention de leurs appellations. Je trace les grandes lignes de leurs biographies respectives, insistant sur ce qui m’aura le plus marqué. Là encore, ne figure dans ces pages que ce qui m’a paru d’un certain intérêt. Ces voix féminines africaines de la chanson et de la musique sont parties de rien pour la plupart. À une exception près, ces artistes sont toutes issues de milieux démunis. Elles ont dû se battre, surmonter quantité d’obstacles pour se faire un nom, en ces années 60, 70 et 80 où la femme qui chante, danse, joue d’un instrument, au lieu de se marier, faire des enfants et les élever tranquillement dans son foyer, reste souvent très mal perçue. C’est un euphémisme. Qui ignore encore que les braves gens n’aiment pas qu’on suive un autre chemin qu’eux ? Ces divas sont Abeti Masikini, Aziz Inanga, Bella Bellow, Cesaria Evora, Jolie Detta, Koko Ateba,