Les cinq

La même année, j’avais perdu ma mère. Un cancer l’avait emportée, elle fut inhumée au cimetière de Troyes. Je l’avais accompagnée avec tante Adèle à sa dernière demeure, personne d’autre n’était venu, sauf les Landry. Dans le froid glacial de cet hiver, et sans une larme sous mes paupières, j’avais dit adieu à ma pauvre mère. Quelques années plus tard, j’avais atteint l’âge de mes dix-huit ans. Je travaillais toujours à la boulangerie du village. Un jour, vers treize heures, non loin de la fontaine, je fus surpris, en sortant du travail, par un étrange phénomène. J’avais aperçu les cinq vêtus d'habit sans couture ? Ils étaient là tous à me regarder, comme s’ils ne m’avaient jamais vu. Soudain, un orage éclata et un éclair me frôla. Je m’étais retrouvé à terre, un peu assommé. Quand je repris conscience, il n’y avait plus personne autour de moi.